L’action et l’émotion dans la photographie de sport
Erik Derycke
Erik Derycke a connu l'avènement de la photographie numérique dès le début. Depuis, son intérêt pour la photographie n’a fait que s’accroître. Il a suivi un cours de photographie en soirée, en plus de son travail de journaliste indépendant pour PC Magazine Belgium. Après ses études, il a combiné l'écriture avec la photographie. En 2009, cela a abouti à la fondation du magazine photo Shoot, sur lequel il a aimé travailler pendant des années. Erik est également membre du jury du CEWE Photo Challenge depuis plusieurs années.
La photographie de sport par hasard
Je préfère la photographie de sport plus que tout. Mon amour pour ce type de photographie est venu il y a onze ans, quand le fils d’un ami m’a demandé si je voulais le prendre en photo sur la piste de skate. Je n’ai jamais fait de skate-board moi-même et je n’ai pas l’intention de m’y mettre. Mais j’ai adoré aimé prendre des photos au skate-park. Il faut vraiment être attentif. Si vous prenez la photo une seconde trop tôt ou trop tard, vous raterez l’action du moment. Avec la photographie de sport, l’astuce consiste à combiner le timing avec votre anticipation de ce qui va se passer. Lorsque j’ai montré aux autres les photos que j’avais prises au skate-park, on m’a rapidement demandé si je voulais prendre des photos dans d’autres sports. C’est ainsi que je suis entré en contact avec le rugby et le longboard et je me suis rapidement lancé dans la photographie sportive.
Polyvalence du rugby
Quel que soit le sport que vous photographiez, le timing est la chose la plus importante. Je photographie généralement le rugby, car c’est un sport très polyvalent. Un moment, les joueurs se battent pour quelques mètres carrés et l’instant suivant, quelqu’un commence un sprint de 50 mètres pour transformer un essai. Vous devez rester concentré chaque seconde pour suivre l’action.
Cela fait des années que je suis plusieurs équipes de rugby. En suivant les mêmes équipes pendant une période plus longue, j’apprends à connaître les joueurs et finalement leur tactique. Par conséquent, j’anticipe les actions plus rapidement et je peux mieux prévoir ce qui va se passer. Si je pense : ils vont essayer telle ou telle chose avec cette action à partir de ce moment mort du jeu, je vais m’assoir spécialement pour cette situation. Cela marche mieux dans le courant de la saison. Chaque année, il y a des changements dans les équipes. Chacun doit ensuite s’habituer à nouveau, ce qui rend les actions moins prévisibles. J’aime tellement le rugby que ça ne me gênerait pas de devoir faire des photos sur la ligne de touche du samedi matin au dimanche soir.
De l’action à l’émotion
Lorsque vous prenez des photos des sports d’équipe, il est important de capturer la valeur personnelle de chacun. Il est facile de rester concentré sur les attaquants et d’enregistrer leurs actions, mais ce ne serait pas très fairplay à l’égard des défenseurs. C’est pourquoi j’essaie de prendre une variété de photos de tous les joueurs sur le terrain, allant de l’action à l’émotion. Les attaquants aiment quand j’enregistre leur essai, alors que les défenseurs apprécient justement les photos mettant en valeur leur plongeon ou leur tacle. Après le coup de sifflet final, de nombreuses émotions se libèrent, allant de la joie à la déception. J’adore visualiser ces émotions pures.
À grande vitesse
Ayant régulièrement photographié les skateurs, je suis également entré en contact avec la variante la plus extrême: la descente en longboard. Dans ce sport, il ne s’agit pas de réaliser des figures, mais de la vitesse pure. Ces skateurs atteignent des vitesses de 80 à 100 km/h sur leurs longboards, ce qui est vraiment spectaculaire. En Belgique et aux Pays-Bas, ce sport est plutôt rare parce que le paysage n’y est pas adapté. C’est pourquoi j’irai dans les Alpes en France pendant quelques semaines l’été prochain, au « Camp Woodwings ». Il s’agit d’un camp de longboard pour petits et grands, où certaines routes escarpées sont fermées et où il y a des entraînements et des courses.
Pendant ce camp, je me promène pour prendre des photos. Vous devez imaginer que les skateurs sont sur cette planche de bois avec seulement un casque, des genouillères et des coudières contre une chute. Si un longboardeur perd le contrôle et tombe à grande vitesse, vous pouvez être sûr qu’il le sentira. J’ai certes enregistré des chutes spectaculaires, mais cela n’a jamais été pire qu’une fracture. Dès qu’un longboardeur tombe, il ne fait généralement que rouler quelques mètres puis il se relève pour accélérer à nouveau. L’image parfaite dans ce sport capture l’adrénaline dans les yeux, tout en essayant de figer la vitesse. On a l’impression que le longboard est immobile sur un fond mobile.
Vous avez également photographié votre sport préféré et vous aimeriez accrocher cette photo en grand format au mur ? Ou vous voulez par exemple faire cadeau de cette photo au club local ? Dans ce cas, découvrez les possibilités des décorations murales chez CEWE.
Résumé
Erik a commencé à combiner l’écriture avec la photographie en tant que journaliste indépendant. C’est plutôt par hasard qu’il est entré en contact avec la photographie de sport. Depuis lors, de plus en plus d’autres athlètes lui ont demandé de les photographier. Aujourd’hui, Erik se concentre principalement sur le rugby et la descente longboard. Erik prend vraiment son pied lorsqu’il parvient à capturer une belle action ou une émotion pure de l’athlète.