Minimalistes, sobres et intrigantes sont les adjectifs qui définissent au mieux les photos de Kas Christiaens. Bien que pratiquement aucune photo n’ait été prise dans des conditions hivernales, il semble parfois que le photographe belge se trouve en permanence dans un cadre hivernal. Kas prouve que l’on peut aussi prendre de belles photos d’hiver sans neige. Il raconte à CEWE sa « folle motivation » pour développer ses compétences en photographie. Il partage également quelques conseils utiles pour tous ceux qui souhaitent prendre des photos d’hiver dans un pays où il ne neige plus souvent.

Photographie manuelle

Avec les jeunes de son âge, Kas a parfois l’impression d’être un étranger, mais entre photographes (professionnels) en revanche, il se sent comme un poisson dans l’eau. Malgré ses dix-sept ans, il a déjà pas mal d’expérience et quelques prix de photographie à son actif. À 13 ans, un livret d’instructions sur la photographie manuelle a éveillé son intérêt et a poussé Kas à acheter un NikonD3400 d’occasion. Il a pris ses premières photos avec cet appareil, pour ensuite ne jamais s’arrêter. Lorsqu’on lui demande comment il a développé son talent de photographe, la réponse est simple : « La pratique, la pratique et encore la pratique. » Kas a, comme il le dit lui-même, « beaucoup tâtonné ». Le jeune photographe ne se facilite pas non plus la tâche. « Je photographie manuellement depuis le début. C’est magique de définir soi-même les réglages et de découvrir quel en est l’effet sur une photo. » Et bien que la connaissance de la théorie soit bien sûr utile, observer attentivement est, selon Kas, tout aussi important. « En tant que photographe, vous devez entraîner votre œil. Comment tombe la lumière, quelle composition est jolie, quelle situation est intéressante ? » Le résultat final, la photo finale, n’est pas ce qui compte le plus pour Kas. « Je retire beaucoup de satisfaction de ma propre ‘évolution’. »

Évolution récompensée

L’évolution de Kas peut lui donner beaucoup de satisfaction ; ses résultats ne passent pas inaperçus. Par exemple, après un an à ‘tâtonner’, il remporte le titre de meilleur photographe junior du National Geographic. Peu de temps après, il est nommé pour le CEWE Photo Challenge et, plus récemment, est sélectionné pour le Sony World Photography Award. Les prix et les nominations sont une reconnaissance de son travail et lui ouvrent également les portes d’un monde dans lequel il est heureux d’entrer. « Depuis les prix, mon réseau s’est énormément développé. Suite à ma participation au concours photo du National Geographic Junior, j’ai été invité par le célèbre photographe belge Wim Denijs à devenir membre de son club photo. J’apprends beaucoup de lui et des membres du club. » Son envie d’évoluer en permanence se reflète également dans son large intérêt pour les différents genres de la photographie. « J’essaie de garder mes horizons aussi larges que possible et de ne pas (encore) m’attacher à un seul type de photographie. C’est pourquoi je choisis à chaque fois un nouveau genre de photographie, je m’y plonge et j’essaie de me l’approprier. En ce moment, je suis captivé par la photographie de rue. Très intéressant, mais aussi difficile. La dynamique de la ville est beaucoup plus difficile à saisir qu’un paysage ou un portrait immobile ; la vie en ville n’attend pas parce que vous voulez prendre une photo. »

Conseils pour la photographie d’hiver

La photographie d’hiver est également un thème fascinant pour Kas. « Je trouve que c’est une saison magnifique pour prendre des photos, surtout quand il neige. La neige blanche rend tout très minimaliste et agit comme une sorte de flash externe. De plus, le ciel a une couleur différente un jour d’hiver, ce qui en fait un environnement d’apprentissage intéressant. Parce qu’il fait clair tard en hiver et sombre tôt, Kas recommande de profiter au maximum des moments que vous avez. « La lumière est l’élément le plus important pour les photographes à expérimenter, en particulier dans la photographie manuelle. Alors quittez la maison tôt un jour d’hiver et prenez votre temps. N’oubliez pas d’emporter des gants en latex. J’ai découvert par hasard qu’ils isolaient bien et permettaient en même temps de garder le contrôle de votre appareil. L’idéal. »

Comme pour tous les autres types de photographie, une photo d’hiver doit raconter une histoire pour être intéressante, estime Kas. « Vous voulez que les gens continuent de regarder une photo et imaginent l’histoire qui se cache derrière. Si le paysage en lui-même est un peu ennuyeux, je cherche un premier plan captivant – il peut s’agir d’un déchet – et je joue avec les lignes et la composition. » Et y a-t-il de la neige ? Dans votre enthousiasme, veillez à ne pas vous précipiter dans la neige fraîche à l’endroit que vous souhaitez photographier. « Une fois que vos empreintes sont dans la neige, c’est difficile à corriger par la suite ; vous les voyez toujours en fait.

La magie de la post-édition

Après avoir pris ses photos, Kas se met aussi vite que possible derrière son PC pour le travail de post-édition. Les idées qu’il a eues lors des prises de vue sont encore fraîches dans sa mémoire. « Le résultat n’est pas toujours ce que j’avais imaginé au préalable. Mais si la base d’une photo est bonne », (Kas fait référence à la lumière et à la composition de la photo) « vous pouvez faire de la magie lors de la post-édition et jouer avec les contrastes, l’intensité des couleurs et la profondeur de champ. » Vous aimez le minimalisme, tout comme Kas ? Dans ce cas, choisissez le mode ‘high key’ lors de la post-édition de vos photos d’hiver. « Pour ce faire, il faut surexposer les parties blanches. Le ciel et le paysage se fondent alors pratiquement ensemble, si bien que l’on n’aperçoit plus ou à peine l’horizon. L’objet au premier plan attire alors toute l’attention. »

Kas et son Panasonic S1 vous ont inspiré ? Vous avez envie de découvrir davantage son travail ? Le photographe partage ses photos via son compte Instagram sous le nom @kaskiphotography.