Bratislava, le 10 mars 2018

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Nous voilà bien arrivés à notre quatrième halte, Bratislava. La capitale hongroise, plus petite qu’un mouchoir de poche, est ultra-dynamique. Elle regorge de bars tendances, de rues colorées, de Baristas à vélo, de hipsters, de statues amusantes, de points de vues incroyables et de nourriture qui vous donne envie d’instagrammer sur le champ. En gros, tous les ingrédients pour attirer les jeunes et pour faire de votre citytrip une réussite.

La ville est traversée par le Danube. D’un coté, vous avez le centre historique et la plupart des entreprises et, de l’autre, vous y trouvez des buildings d’habitation datant de l’ère communiste. Ces deux parties sont reliées par le vieux pont, aux formes géométriques vertes, emprunté par les piétons et les trams. Un kilomètre plus loin, le pont SNP, plus moderne, permet aux voitures et aux bus de rejoindre l’autre rive. A l’extrémité du pont, la tour UFO (OVNI en anglais) m’hypnotise. C’est le sujet idéal pour une séance de photographies nocturnes. Ces deux ponts sont inéluctablement très caractéristiques du panorama bratislavien.

Un atelier photo dédié au portrait

Dimanche 14 mars, Ben et moi rencontrons Maria Mülh (http://mariamuhl.com), photographe professionnelle spécialisée en portrait et en photographie documentaire. Je prends note de bons conseils que je me réjouis de vous transmettre. Notez qu’en les pratiquant régulièrement, ils deviendront facilement de bons réflexes.

Au préalable, il vous faut une idée précise du portrait que vous souhaitez photographier. Il est important de s’assurer d’une bonne météo afin d’utiliser au mieux la lumière naturelle. Repérez ensuite les lieux du shooting quelques jours à l’avance pour ne pas perdre de temps le jour J. Et enfin, conseillez au modèle de porter des vêtements de tons neutres ou pastels pour ne pas jurer avec l’environnement et mettre en valeur son visage.

L’équilibre entre avant et arrière-plan. Pour les portraits, l’attention doit être portée sur les yeux. L’environnement de la personne photographiée peut être crucial si vous souhaiter raconter une histoire, mais ne doit pas dominer. Le sujet, son regard et ses expressions restent l’information centrale.

Pour rendre le meilleur de votre modèle, apprenez à le connaître et mettez-le à l’aise. Sa famille, ses passions, les voyages sont des sujets que vous pouvez aborder pour capturer au mieux ses émotions.

En général, le modèle ne sait pas comment se placer ou quoi faire avec ses mains. Alors voici quelques postures qui peuvent vous aider :

  • Les bras croisés avec les deux mains visibles. Cette posture du chef d’entreprise reflète le pouvoir et les responsabilités.
  • Les mains jointes au niveau du torse. Cette position est souvent utilisée pour les philosophes, les scientifiques.
  • La position du cowboy : mains dans les poches, poids du corps sur la jambe arrière. Grâce à celle-ci, votre modèle reflètera la créativité et un certain dynamisme.

Pour toutes les positions, essayer d’avoir les épaules en arrières et le menton abaissé. Evitez la pose où le modèle met une main en dessous du menton. Selon Maria ce maintien est révolu, dépassé.

Enfin, la composition est cruciale. Vous avez probablement entendu parler de la règle des tiers. C’est une règle générale de composition pour la photographie et les films. Cela consiste en des repères qui divisent l’image en 9 carrés égaux. La formule basique est de positionner l’objet sur une des deux lignes centrales ou sur les intersections de ces lignes. Il existe également le Golden ratio, aussi nommé la spirale d’or de Fibonacci. En appliquant cette composition, le regard suivra les lignes de la spirale, créant un flot visuel symétrique et agréable. Maria souligne tout de même qu’il est bien de briser les codes et les règles de temps en temps.

Si comme moi, il vous arrive de manquer d’inspiration ou que vous croyez ne pas avoir l’œil, ne vous inquiétez pas, tout s’améliorera avec le temps, la pratique et de la patience. Feuilletez des livres de photographie, sélectionnez les clichés que vous préférez et demandez-vous pourquoi ? Est-ce la lumière, la composition, les couleurs, les formes, les émotions qui vous plaisent dans ces photos ? Ensuite, essayez de reproduire ceci dans vos propres prises de vue.

Des graffitis partout en ville

Avant de quitter la ville, je décide de refaire un tour et de photographier les murs remplis de graffitis. Chaque année, en juin, est organisé le Bratislava Street art festival. Pendant 3 jours, ce festival unique rassemble des artistes de domaines urbains variés. C’est un moment où les façades des buildings se transforment en galeries publiques. Les résultats sont hallucinants. Loin des clichés, ces œuvres transmettent un message de liberté et d’ouverture. La prochaine fois que je me rendrai à Bratislava, ce sera très certainement à l’occasion de ce festival.

En route vers la Hongrie ! Ben et moi avons hâte de découvrir par nous-même Budapest dont on fait tant l’éloge. D’ici là, vous pouvez suivre nos aventures sur Instagram : Maud_M2, Ben_Mogel et CEWE_france.

À bientôt.

Maud