L’eau ruisselante peut vous livrer de belles photos. Mais si vous laissez votre appareil photo en mode automatique, le résultat peut être fort décevant. En fait, il n’y a que deux façons pour bien photographier l’eau ruisselante : soit vous réglez votre appareil photo de sorte que l’eau soit ‘figée’, soit vous laissez justement voir le ruissellement de l’eau. Comment ? Découvrez-le sans plus attendre dans cette quatrième partie de ‘Faites la différence’. Marius vous explique comment vous y prendre.

Afb_Stromend water

Aussi bien la photo 1 que la photo 2 exige une adaptation de la durée d’exposition. Optez donc pour le mode Priorité vitesse (Tv ou S). Ce mode vous permet de régler vous-même la vitesse d’obturation, alors que votre appareil photo règle automatiquement le diaphragme correspondant.

La PHOTO 1 vous fait voir un ruisseau dont le mouvement de l’eau est clairement visible. Vous voyez littéralement ruisseler l’eau, un effet que l’on voit aussi souvent sur des photos de cascades. Vous obtiendrez cet effet si vous optez pour une durée d’exposition plus longue. Pour cette photo, Marius a choisi une vitesse d’obturation de 1/13. À défaut d’un trépied, il a d’ailleurs utilisé la balustrade pour soutenir son appareil photo (ce qui a très bien marché), mais en fait, un trépied est indispensable pour ce type de photos. La lumière a également une très grande influence. Par une journée ensoleillée, la photo risque d’être surexposée. Pour ce type de photos, une météo légèrement nuageuse est idéale.

Stromend water_beweging_1

Encore une astuce : si vous aimez les durées d’exposition plus longues et que vous photographiez avec un appareil reflex ou un appareil photo « système », vous pourriez envisager l’achat d’un filtre ND (filtre densité neutre). Celui-ci vous permet en effet de limiter l’intensité de la lumière captée par votre appareil. Ainsi, vous devrez automatiquement choisir une exposition plus longue pour une photo bien éclairée.

La PHOTO 2 est une photo du même ruisseau, faite sous le même angle, mais cette fois-ci, l’eau est figée. On voit même les gouttes suspendues dans l’air. En choisissant une durée d’exposition plus courte, vous ‘figez’ l’eau. Dans ce cas spécifique, Marius a choisi une vitesse d’obturation de 1/320. Il faut bien évidemment suffisamment de lumière, sinon la vitesse d’obturation trop courte donnera une photo sous-exposée. Mais comme vous pouvez le constater, un temps nuageux fait très bien l’affaire. Et si vous avez mis l’ISO (photosensibilité) en mode automatique, cela contribuera également à une photo réussie.

Stromend water_stil_2

La première photo n’est donc pas meilleure que la deuxième (et vice versa), mais mieux vaut décider d’avance ce que vous voulez faire : ‘figer’ l’eau ou justement mettre en évidence le ruissellement de l’eau ? Bref, quelle photo voulez-vous faire ? À vous de faire la différence ! En tout cas, maintenant vous savez ce que vous devez faire lorsque vous passez encore une fois devant une chute d’eau spectaculaire ou un ruisseau champêtre. 🙂